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FRANCK César

1822-1890

ENOCH
FRANCK César FRANCK César FRANCK César

Après ses premières études musicales à Liège, poussé par un père abusif et intéressé qui voulait faire de son fils un pianiste virtuose à l'égal de Liszt, il entra au Conservatoire de Paris où il fit de solides études (piano, fugue, contrepoint, orgue). Afin d’assurer son existence, l’orgue, son instrument de prédilection, lui fit occuper à Paris divers postes d’organiste avant d’être nommé titulaire en 1858 à la nouvelle église Sainte Clotilde. Il y effectua, sur un instrument construit par Cavaillé-Coll, sa carrière entière d’interprète et d’improvisateur. 

En 1872, il dirigea la classe d’orgue du Conservatoire qui, grâce à la richesse de son enseignement, devint une véritable classe de composition. Sa réputation attira autour de lui de nombreux élèves, parmi lesquels Chausson, d'Indy, Lekeu, et son ombre s'étendit à plusieurs générations de musiciens. De cette époque datent les grands chefs-d’œuvre qui attestent du renouveau radical que Franck sut insuffler à la musique religieuse, alors décadente, qu'il remit sur la voie d'une fervente piété. Artiste méconnu, homme réservé et effacé, mais habité par un tempérament passionné, il ne sortit de l’ombre que les dernières années de sa vie et ne connu ses premiers grands succès publics qu’à un âge avancé. 

L’influence de Franck fut prépondérante dans le domaine de l’orgue ; elle n’en fut pas moins sur d’autres plans ; adoptant de préférence un cadre ternaire dans ses compositions, il y développe l’utilisation du thème « cyclique », procédé d’écriture par lequel un même thème réapparaît dans les différents mouvements qui composent une œuvre lui conférant ainsi une solide architecture. Quant au langage, hérité de Beethoven, marqué par Wagner dans les pièces symphoniques, il fut d’un style classique, d’une écriture mouvante avec un langage harmonique très riche, assez chromatique et teinté, parfois, de tonalités grégoriennes. 

Les Éolides

Composé entre 1875 et 1876, ce premier poème symphonique s’inspire d’une poésie de Leconte de Lisle. Cependant, l’œuvre ne tend pas à illustrer le poème mais plutôt à en restituer musicalement l’atmosphère en utilisant pour cela un cadre strictement symphonique. En effet, nous pouvons dégager une structure en quatre parties correspondant à celle de la forme sonate, à savoir exposition (présentant trois thèmes), développement de ces thèmes, réexposition (essentiellement basée sur le premier thème) et coda. A sa création en 1877, sous la direction d’Edouard Colonne, l’œuvre connu un assez vif succès.

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