Milhaud est un musicien de pure tradition française et, plus précisément, méditerranéenne. Initié très tôt à la musique, ses parents le destinaient à une carrière de violoniste. Mais la vocation de compositeur fut la plus forte et c’est au Conservatoire de Paris qu’il prit des leçons de Gedalge et Dukas. Il étudia en privé avec Charles Koechlin, son véritable maître.
A vingt ans il était déjà l’auteur d’un opéra, d’un quatuor à cordes, de plusieurs mélodies et d’une musique de scène. Cependant, une étape décisive de sa formation musicale sera le séjour qu’il effectua au Brésil en 1917-18. Il fit la découverte d’un art populaire qui le marquerait pour la vie, plus tard enrichie du jazz nord-américain.
De retour à Paris en 1919 il adhére au fameux Groupe des Six (Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre). Durant cette période, il compose paisiblement à Aix-en-Provence et voyage énormément. En 1940, l’invasion nazie le conduit à s’expatrier en Californie avec sa femme et collaboratrice Madeleine. Rentré en Europe en 1947, il partagea ses activités entre la France et les États-Unis enseignant notamment la composition au Conservatoire de Paris.
Son œuvre qui illustre tous les genres est gigantesque (443 numéros d’opus) ; il composait avec une facilité déconcertante. Sa musique, qui porte l’empreinte de la culture provençale, est lumineuse et claire. Son invention mélodique est à la fois originale, pure, lyrique, chaude et profonde.
Composée en 1947, cette œuvre d’esprit classique réussit très bien à mettre en valeur les contrastes entre le marimba, un instrument Sud-américain ressemblant au xylophone, et le vibraphone à la sonorité métallique brillante. Réarrangée en 1952 sous la forme d’une suite concertante pour piano et orchestre (Op. 278 b), l’œuvre présente trois mouvements (Animé, Lent et Vif). Elle fut crée le 12 février 1949 avec l’orchestre symphonique de Saint Louis sous la direction de V. Golschmann.
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