Poulenc naît dans une famille où l’on pratiquait la musique. Sa mère l’initie tout d’abord au piano. Lors de ses études secondaires, il se perfectionne avec Ricardo Viñes chez qui il rencontre Erik Satie dont il subit fortement l’influence. En 1917, quelques temps avant sa mobilisation, il connaît son premier succès parisien. A son retour en 1919, il adhère au fameux Groupe des Six (composé de Darius Milhaud, Georges Auric, Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, et Louis Durey). Aucune esthétique commune ne réunissait ces six jeunes musiciens mais plutôt une grande amitié et des affinités de goût.
Pour combler des lacunes techniques, il travaillera la composition avec Charles Koechlin ce qui lui permettra de consolider ses connaissances et de connaître de nouveaux succès publics. Mais c’est dans le domaine de la musique vocale que Poulenc donne le meilleur de lui même en recherchant toujours les plus beaux textes de poètes anciens ou contemporains (Eluard, Apollinaire, Aragon, Cocteau, etc.). En même temps, il est attiré par la musique religieuse et compose dès 1935 sa première œuvre chorale atteignant des sommets dans le dépouillement et l’austérité.
Réussissant à amalgamer l’ironie et la gravité, la gaieté et la mélancolie, la spontanéité et le raffinement, il écrit des pages marquantes tel un opéra-bouffe sur des paroles d’Apollinaire, un opéra sur un livret de Bernanos ou un concerto pour voix et orchestre sur un texte de Cocteau.
Poulenc aura laissé une musique très française, tour à tour gracieuse, naturelle, légère, grave et subtile et aura surpris par cette dualité entre sa personnalité d’espiègle parisien divertissant et son caractère austère et religieux.
Les Editions Enoch & Cie ont à leur catalogue quatre chansons pour enfants du compositeur dont les paroles ont été rédigées par Jean Nohain : Nous voulons une petite sœur, La Tragique Histoire du petit René, Le petit Garçon trop bien portant et Monsieur sans souci.
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